Pose des panneaux en bois de la caisse, peinture du couvercle, fixation des axes de roues avant, pose d'un nouvel anneau pour le loquet de fermeture :

Le gros projet du moment : un triporteur inspiré du cahier 3 de l'excellente série "Einfälle Statt Abfälle", pour les week-ends, la récupération, peut-être également un atelier ou une cantine mobile.

Il serait déjà un peu plus avancé sur je n'étais pas tombé en panne d'oxygène après la première brasure... Suite le week-end prochain !

Je laisse les lourdes sacoches à Arles et quitte mon itinéraire "du Rhône à la Mer", qui préfère Port Louis, pour rejoindre les Saintes Maries de la Mer, terminus de l'itinéraire du Latourex.

Cette dernière portion de 30 km traverse la Camargue le long de l'étang du Vacarès, sur des petites routes puis un chemin de pierres plus adapté aux VTT qu'à mon vélo de routes. Mais si cela permet d'éviter la trop fréquentée D570... De jolis paysages mais qui sentent, objectivement, la vase.

Arrivée aux Saintes vers 10 heures, panaché, cartes postales, plage, 955 km au total sans compter les quelques détours, et pas mal d'idées pour compléter le fléchage de l'itinéraire, à l'automne ou au printemps prochains.

La suite à Nîmes, Montpellier et Périllos, rejoint en train pour deux semaines de chantier, jusqu'au 15 août.

Au début du trajet, une surprise : une mécanique de piano abandonnée dans un pré. Je ne cherche pas  à comprendre et je désosse la bestiole, récupérant marteaux, vis, ressorts et bandes de feutres. Ça servira pour le vieux Steegmuller qui moisit depuis un an et demi chez Ana.

Vent fort de face, rafales violentes toute la journée, même le plat doit être attaqué en petit plateau. Extrêmement pénible, zéro plaisir. Me suis bien paumé entre Malissard et Beaumont, aussi.

La route vers Chateauneuf-du-Rhône me donne un nouvel exemple de pistes cyclables caricaturales, réalisées à peu de frais à grands coups de pochoirs sur la bande d'arrêt de départementales dégueulasses et surchargées.

Le soir, arrêt dans un camping recommandé par le camion-pizza de Pont-Saint-Esprit. Accès dégueu à l'Ardèche, animation zéro (le bar ferme à 20h), peuplé de belges et de cht'is en caravanes, bêtement rivés à leur émission de téléréalité de paysans à la recherche de l'amûûr. Et en plus, je dois dormir sur le gravier faute d'emplacement herbés. J'aurais tout gagné.

Le but de cette étape est de rejoindre Valence pour y retrouver Claire, Francis et Guillaume.

Souci : il reste 200 km à parcourir et la distance de la veille m'a un peu laissé en vrac.

Qu'importe : l'itinéraire proposé par le guide "Le Rhône à vélo" passe par Lyon et je n'aurai qu'à faire la navette depuis la Part-Dieu.

Voilà pour la théorie.

Mâcon - Montluel

Pas trop de problèmes pour ce petit trajet pas trop mal fléché dans l'Ain, un département pour lequel j'ai beaucoup d'affection pour y avoir passé de bons moments.

Mais rapidement, fin des bons souvenirs : une fois arrivé à Montluel, en banlieue de Lyon, les choses se compliquent.

L'itinéraire du Rhône à vélo double celui du Latourex de Montluel à Montélimar en privilégiant à tout prix la proximité avec le fleuve.

La transition d'un itinéraire "balisé" à un itinéraire "descriptif" ne s'est pas faite sans mal ni sans punition : je me perds bien vite dans Villeurbanne et c'est très laborieusement et après moult ponts quasi-autoroutiers que je trouve la Part-Dieu.

A 90 km, je fourre le vélo dans le TER pour Valence en jurant qu'on ne m'y reprendra plus à pédaler dans une mégalopole.