L'itinéraire de cette journée chargée passe par Besançon, Dole, Chalons puis Mâcon.
Besançon - Dole
Comme toujours sur l'Eurovéloroute 6, le balisage et l'état de la piste sont parfaits. Un nouveau tunnel fluvial au km 12, mais il faut cette fois le contourner par la montagne, avec la première cote sérieuse du parcours.
Jusque Dole, la piste est agrémentée d'œuvres d'art moderne plutôt sympas.
Dole - Chalons
Dole me pose mon premier problème d'orientation ; contre toute attente, et après d'attentives recherches, l'EVR6 se poursuit le long du Doubs. Vision surréaliste d'hectares de chanvre à Choisey. La traversée de Tavaux, transition entre EVR6 et itinéraire Latourex, me pose pas mal de problèmes. Je sème quelques autocollants pour retracer la route jusque Champdivers.
La D5 vers Chalons achève de me miner le moral ; genre d'autoroute périurbaine hyper-fréquentée, ce n'est qu'arrivé à son giratoire de fin que je réalise que la sympathique petite départementale de mon itinéraire a été désaffectée et remplacée par une homonyme à grande vitesse.
Chalons
Chalons mérite à elle seule un paragraphe. Ville moche et bétonnée, dédiée au tout automobile.
Quelques pistes cyclables datées empruntent des trottoirs étroits et défoncés, dans le seul but, manifestement, de délester la route des obstacles ambulants que semblent constituer les non-motorisés.
Chalons - Mâcon
Je choisis de quitter l'itinéraire du Latourex, le long de la Saône, pour tenter de suivre une nouvelle voie verte empruntant une ancienne voie ferrée. Cette piste efface tous les mauvais souvenirs de la journée : large, en site propre et parsemée des anciennes gares reconverties en habitations ou en haltes cyclistes, elle reste un de mes meilleurs souvenirs du parcours. Bizarre de se dire qu'il y a quelques années, elle était empruntée par des locomotives.
De temps en temps, un coup d'œil par dessus l'épaule permet de s'assurer qu'elles ont bien arrêté le service. Sait-on jamais.
Après Cluny, la voie longe le val lamartinien et finit en apothéose par le tunnel ferroviaire du Bois-Clair, le plus long tunnel d'Europe aménagé en voie verte : 10 minutes de traversée entamées en solitaire vers les 22 heures, sous le regard des chauves-souris qui y ont élu domicile.
Étrange et vaguement flippant.
Mâcon
A la sortie du tunnel, il fait nuit noire pour de bon et c'est l'heure de mettre la dynamo. Pas tout à fait rassuré sur cette petite piste en pleine montagne, je croise chevreuils et renards et ce n'est que près d'une heure plus tard que j'arrive à Mâcon.
De 23 heures à 1h30, je fais le tour de la petite dizaine d'hôtels et du camping de la ville, tous complets et archi-complets. Pas vraiment emballé à l'idée de faire du camping sauvage en ville ou de payer les 115 euros du seul hôtel Inn Park disponible, je me résouts à reprendre la route jusqu'au prochain camping de l'itinéraire. J'arrive à Cormoranche-sur-Saône où je suis accueilli par le gardien de nuit. Plantage de tente et directement au lit, sommeil assuré par les 236 km de la journée.