Aujourd'hui, vendredi 8 juillet, que du bonheur : grand soleil, baignade, vélo le long de la côte d'Antrim et arrivée à Belfast !
Ballintoy
Ce matin, petite randonnée aux alentours de Ballintoy avec les américains rencontrés à l'hostel. Si j'y ai atterri un peu par hasard, Ballintoy a le mérite de servir de point de départ de belles balades vers le pont de cordes de Carrick a Rede et le port pittoresque de Ballintoy.
Le pont de cordes, situé à une demi-heure de marche de la sortie de Ballintoy, permet aux pécheurs depuis le 17e siècle d'accéder à l'île de Carrick, lieu de passage des saumons en cours de migration. Aujourd'hui, plus de saumons et le pont, construit dans une version moderne, constitue une attraction touristique prisée sur la côte d'Antrim. L'entrée n'y est pas donnée, 5,40£, mais le tour de l'île permet d'observer les oiseaux marins bien plus tranquillement qu'aux falaises de Moher.


Ensuite, direction la plage, en longeant la falaise. Les champs d'orge peignés par le vent, la vue sur la mer et, au loin, les côtes de l’Écosse toute proche, offrent un cadre superbe et surtout peu fréquenté. Le sentier est engazonné et, comme d'habitude en Irlande, parfaitement moelleux et entretenu : un vrai tapis !
L'accès maritime de Ballintoy comporte un petit port et surtout une petite baie de sable blanc et à l'eau d'une clarté absolue cristalline. Le soleil et la température incitent à piquer une petite tête. Il faut juste faire un peu attention aux courants. C'est encore l'Atlantique !


Quant à la température de l'eau... fraîche, très fraîche ! Mais au moins nous n'aurons pas emporté nos maillots de bain pour rien !
Ballintoy - Cushendall
Peu avant midi, je prends congé de mes compagnons de route et reprends le vélo direction Larne, fin de la route touristique de la Côte d'Antrim.
Après Ballycastle, petite digression : au lieu de suivre la côte vers Torr Head que je soupçonne d'être un peu trop vallonnée, je coupe par la route de Cushendall, à travers la foret de Ballypatrick, un détour superbe et sauvage aux paysages alternés de forêt de sapins noirs et de lande. Cela grimpe longtemps mais jamais très fort jusqu'au Loughareema, ou Vanishing Lake, un endroit un peu lunaire, ou des rivières se rejoignent et s'infiltrent à travers le calcaire. Le lac peut, en quelques heures, se vider ou se remplir jusqu'à inonder la route.


Ensuite, récompense : la route descend quasiment non stop jusqu'à la jonction avec la côte d'Antrim. Cela change un peu de la mer, je recommande !
Cushendall - Larne
Les 30 derniers kilomètres de la route côtière sont un peu la cerise sur le gâteau : la route suit le front de mer à gauche et, à droite, des falaises souvent plantées à la verticale de la chaussée. La conduite à gauche est avantageuse dans ce sens puisqu'en roulant vers l'est, on est du côté de l'océan. Peu de trafic, route large et plate, milieu d'après-midi ensoleillé, c'est vraiment le bonheur !
J'arrive à Larne, avec son arche et ses falaises de pierres rouges, dans l'après-midi. J'ai dans l'idée de sauter dans un train jusqu'à Belfast mais la gare est déserte, un simple quai sans guichet, une fiche horaire agrafée au mur, pas de train à l’heure prévue... Je crois qu'il faut, en arrivant en Irlande, abandonner l'idée que l'on se fait habituellement du réseau ferroviaire (pratique, ponctuel, etc.)
Qu'importe, il fait beau et il ne reste qu'une bonne vingtaine de km, je décide donc de relier Belfast en poursuivant sur la route n°2, en espérant qu'elle ne soit pas trop fréquentée, ni trop moche.
Larne - Belfast
La route est correcte sur l'ensemble du trajet. Jusqu'à White Head, elle longe le lac de Larne, que la voie ferrée suit d'encore plus près ; le trajet en train doit valoir le coup d’œil !
Aux environs de Belfast, pas de soucis : au fur et à mesure que la voie prend de l'importance, l'espace cyclable s'adapte : inexistant, puis piste sur le trottoir puis, alors que les grandes grues jaunes H&W annoncent l'approche de Belfast, une signalisation spécifique (route n°93) permet de quitter la route à travers un parc, la rade et la zone portuaire avant d'arriver sur les rives du Lagan, la rivière qui traverse la ville. Aucun souci donc pour rallier le centre-ville ! Bien pratique.


Les rives du Lagan sont ensuite faciles à suivre. Il suffit de sortir quand il y a besoin. Je pose mes valises pour mon week-end à Belfast chez Barnie.
Photos : Wikipedia sauf Loughareema : Geograph