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lundi 11 juillet 2011

11 - à vélo en Irlande

Tags : irlande vélo

trip-11.jpgLundi 11 juillet, je profite de deux journées à Dublin avant de sauter dans le ferry direction maison.

Dublin

Comme pour Belfast, je ne ferai pas de guide touristique. A éviter, bien sur, les bars de Temple Bar, grouillants d'étudiants avinés. S'éloigner pour un peu plus d'authenticité et ne pas hésiter à essayer autre chose que la Guinness !

Je peux conseiller toutefois le tour de la ville en bus, qui permet de descendre et de remonter à chaque arrêt, et la prison de Kilmainham, bâtie sur le modèle panoptique et où furent enfermés et exécutés les meneurs du soulèvement de Pâques 1916. Passionnant, à tous points de vue

Kilmainham.JPG

Mardi 12, retour au port de Rosselare, ferry jusque Cherbourg puis train.

En bref...

Beaucoup de choses à voir en Irlande. Si le centre est relativement dispensable, l'ouest et le sud très touristiques ne doivent pas faire oublier le nord-ouest sauvage et l'Irlande du Nord qui est un peu le parent pauvre des sites dédiés à l'Irlande.

Dans tous les cas, hors agglomération, rien n'est prévu pour le vélo. Non pas que les Irlandais ne soient pas accueillants (bien au contraire !), mais peu d'infrastructures cyclables et des routes très souvent en mauvais état. Oubliez les jolis boyaux légers et optez pour de robustes pneus anti-crevaison.

Pour l'équipement, pensez pluie sans oublier la crème solaire. Le temps est authentiquement variable mais ne prêtez pas trop d'attention aux oiseaux de mauvaise augure qui vous décriront le pays comme foncièrement humide : le soleil suit toujours la pluie !

Pour l'hébergement, tente, B&B et hostels feront parfaitement l'affaire. Plutôt que les auberges de jeunesse et leurs cartes de membres stupides, n'hésitez pas à frapper à la porte des hostels (IHO par exemple, qui édite une carte géographique de ses membres, Irlande du Nord comprise). Pour le camping, pensez à vous abriter du vent, qui est une calamité sans nom et m'a coûté un arceau qui en avait pourtant bien vu d'autres.

Bonne route !

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dimanche 10 juillet 2011

10 - à vélo en Irlande

Tags : irlande vélo

trip-10.jpgAujourd'hui dimanche, petite journée.

Transit de Belfast à Dublin, avec un peu de vélo et du tourisme (motorisé) dans les montagnes.

Belfast - Mourne mountains - Dublin

S'extraire de Belfast à vélo n'est pas bien compliqué. Il suffit de suivre la route cyclable n°9, le long de la rivière Lagan. On se retrouve très rapidement hors de la ville, en pleine verdure, avec malheureusement une piste cyclable souvent étroite ou défoncée, mais en site propre jusque Lisburn, une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Belfast.

Je retrouve ensuite François, qui m'avait proposé avant mon départ en Irlande une balade en voiture dans les monts Mourne. Je laisse donc le vélo de côté pour l'après-midi !

La_baie_de_Carlingford.jpgLes montagnes de Mourne forment un massif montagneux à cheval entre Irlande du Nord et République d'Irlande, un repaire de randonneurs sillonnée et de tombes celtiques.

Le paysage de (petite) montagne change de ce que l'on a l'habitude de voir en Irlande. Peut-être y a t-il un itinéraire cyclable à imaginer ?

Les_montagnes_de_Mourne_et_Newry.jpg

Au retour, le vélo finit dans le bus Eireann, direction Dublin, à 120 km !

samedi 9 juillet 2011

9 - à vélo en Irlande

Tags : irlande vélo
Belfast

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800px-Crown_Bar_interior.jpgJe ne vais pas faire de guide touristique sur Belfast, d'autres s'en chargeront mieux que moi.

Je signale tout de même l'inévitable Crown Bar et son aménagement original de 1885, avec vitraux et alcôves en bois.

A voir également les nombreuses peintures murales : sportives, mémorielles ou délavées côté catholique (un peu planquées autour de Falls Road), musclées, militaires et provocantes côté protestant (absolument inratables sur Shankill Road et Newtownards Road). Entre les deux, la Peace Line, une barrière grillagée de près de 6 mètres de haut. Un peu étrange, en Europe, en 2011 !

753px-Belfast_peace_line_Cupar_Way.jpgOur_wee_country.jpg

Mon passage à Belfast s'est aussi fait juste avant les parades de l'ordre d'Orange, qui se tiennent le 12 juillet. Pour l'occasion, les rues sont parées de bleu-blanc-rouge, couleurs du Royaume-Uni, et d'immenses bûchers se montent, mélangeant allégrement palettes, pneus et symboles catholiques et républicains. Je soupçonne certains loyalistes d'en profiter pour bazarder ce qu'ils n'ont pas le courage d'emmener à la déchetterie.

autodafe.jpgbuche_embrase.jpg

Malgré ces tensions, apparentes ou réelles, la ville se remet d'une période agitée et fait des efforts appréciables pour encourager le tourisme. C'est une ville dans laquelle je retournerai volontiers, et un concentré d'Irlande valant largement Dublin.

Du point de vue cyclable, Belfast se situe plutôt dans une moyenne haute : bandes cyclables, sas aux feux rouges et signal d'appel d'une réactivité sans égal : les feux piétons passent au vert dans les 10 secondes, même sur les grands axes. Un must !

Photos : merci à François ! sauf panoramique et Crown Bar : Wikipédia

vendredi 8 juillet 2011

8 - à vélo en Irlande

Tags : irlande vélo

trip8.jpgAujourd'hui, vendredi 8 juillet, que du bonheur : grand soleil, baignade, vélo le long de la côte d'Antrim et arrivée à Belfast !

Ballintoy

Ce matin, petite randonnée aux alentours de Ballintoy avec les américains rencontrés à l'hostel. Si j'y ai atterri un peu par hasard, Ballintoy a le mérite de servir de point de départ de belles balades vers le pont de cordes de Carrick a Rede et le port pittoresque de Ballintoy.

800px-Carrick-a-Rede_Rope_Bridge_3.jpgLe pont de cordes, situé à une demi-heure de marche de la sortie de Ballintoy, permet aux pécheurs depuis le 17e siècle d'accéder à l'île de Carrick, lieu de passage des saumons en cours de migration. Aujourd'hui, plus de saumons et le pont, construit dans une version moderne, constitue une attraction touristique prisée sur la côte d'Antrim. L'entrée n'y est pas donnée, 5,40£, mais le tour de l'île permet d'observer les oiseaux marins bien plus tranquillement qu'aux falaises de Moher.

Carrick_a_rede_rope.jpgCarrick-a-Rede__touwbrug_vanaf_het_eiland.jpg

Ensuite, direction la plage, en longeant la falaise. Les champs d'orge peignés par le vent, la vue sur la mer et, au loin, les côtes de l’Écosse toute proche, offrent un cadre superbe et surtout peu fréquenté. Le sentier est engazonné et, comme d'habitude en Irlande, parfaitement moelleux et entretenu : un vrai tapis !

L'accès maritime de Ballintoy comporte un petit port et surtout une petite baie de sable blanc et à l'eau d'une clarté absolue cristalline. Le soleil et la température incitent à piquer une petite tête. Il faut juste faire un peu attention aux courants. C'est encore l'Atlantique !

Ballintoy_Harbour_fs.jpgplage ballintoy

Quant à la température de l'eau... fraîche, très fraîche ! Mais au moins nous n'aurons pas emporté nos maillots de bain pour rien !

Ballintoy - Cushendall

Peu avant midi, je prends congé de mes compagnons  de route et reprends le vélo direction Larne, fin de la route touristique de la Côte d'Antrim.

The_Cushendall_Road_near_Ballycastle.jpgAprès Ballycastle, petite digression : au lieu de suivre la côte vers Torr Head que je soupçonne d'être un peu trop vallonnée, je coupe par la route de Cushendall, à travers la foret de Ballypatrick, un détour superbe et sauvage aux paysages alternés de forêt de sapins noirs et de lande. Cela grimpe longtemps mais jamais très fort jusqu'au Loughareema, ou Vanishing Lake, un endroit un peu lunaire, ou des rivières se rejoignent et s'infiltrent à travers le calcaire. Le lac peut, en quelques heures, se vider ou se remplir jusqu'à inonder la route.

In_Ballypatrick_Forest.jpgloughareema.jpg

Ensuite, récompense : la route descend quasiment non stop jusqu'à la jonction avec la côte d'Antrim. Cela change un peu de la mer, je recommande !

Cushendall - Larne

Les 30 derniers kilomètres de la route côtière sont un peu la cerise sur le gâteau : la route suit le front de mer à gauche et, à droite, des falaises souvent plantées à la verticale de la chaussée. La conduite à gauche est avantageuse dans ce sens puisqu'en roulant vers l'est, on est du côté de l'océan. Peu de trafic, route large et plate, milieu d'après-midi ensoleillé, c'est vraiment le bonheur !

Blackcave_Tunnel__Larne_-_geograph.org.uk_-_149046.jpgJ'arrive à Larne, avec son arche et ses falaises de pierres rouges, dans l'après-midi. J'ai dans l'idée de sauter dans un train jusqu'à Belfast mais la gare est déserte, un simple quai sans guichet, une fiche horaire agrafée au mur, pas de train à l’heure prévue... Je crois qu'il faut, en arrivant en Irlande, abandonner l'idée que l'on se fait habituellement du réseau ferroviaire (pratique, ponctuel, etc.)

Qu'importe, il fait beau et il ne reste qu'une bonne vingtaine de km, je décide donc de relier Belfast en poursuivant sur la route n°2, en espérant qu'elle ne soit pas trop fréquentée, ni trop moche.

Larne - Belfast

H_W_Cranes2.jpgLa route est correcte sur l'ensemble du trajet. Jusqu'à White Head, elle longe le lac de Larne, que la voie ferrée suit d'encore plus près ; le trajet en train doit valoir le coup d’œil !

Aux environs de Belfast, pas de soucis : au fur et à mesure que la voie prend de l'importance, l'espace cyclable s'adapte : inexistant, puis piste sur le trottoir puis, alors que les grandes grues jaunes H&W annoncent l'approche de Belfast, une signalisation spécifique (route n°93) permet de quitter la route à travers un parc, la rade et la zone portuaire avant d'arriver sur les rives du Lagan, la rivière qui traverse la ville. Aucun souci donc pour rallier le centre-ville ! Bien pratique.

photo-2755618-L.jpgThe_Lagan_-_geograph.org.uk_-_190622.jpg

Les rives du Lagan sont ensuite faciles à suivre. Il suffit de sortir quand il y a besoin. Je pose mes valises pour mon week-end à Belfast chez Barnie.

Photos : Wikipedia sauf Loughareema : Geograph

mercredi 6 juillet 2011

6 - à vélo en Irlande

Tags : irlande vélo

trip-6.jpgAujourd'hui, petit break avec un bon trajet en bus et une excursion au Purgatoire Saint Patrick sur le Lough Derg, sur les conseils de Ramon de Périllos, soit 91 km très agréables sur les hauteurs de Donegal.

Galway - Donegal

Comme j'ai un peu traîné autour de la baie de Galway, je décide de m'offrir un gros raccourci par le premier bus du matin pour Donegal, soit 250 km. Comme d'habitude, pas de soucis avec Eireann Bus pour charger le vélo dans la soute de droite, juste un gros supplément de 10 euros. Ouille !

IMGP0619.JPGArrivée à 10 heures, le tour de la ville se fait rapidement, même à pied. Il n'y a pas d'attraction majeure mais le château vaut le coup d’œil ainsi que l'église catholique Saint Patrick, datant de 1935 et qui présente une sorte d'architecture Arts and Crafts celtique assez réussie.

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Mais deux choses m'amènent à Donegal : le tweed de chez Maggee et le purgatoire Saint Patrick, situé sur le lac Lough Derg et auquel fait référence, à Périllos, une plaque en souvenir du pèlerinage d'un seigneur local.

Pettigoe, Purgatoire Saint Patrick

IMGP0624.JPGLa route de Pettigoe se trouve rapidement après avoir emprunté un petit bout de nationale 15.

Les 30 km de la petite route 232 sont un véritable ravissement : pas de voitures, ça ne grimpe pas trop et de part et d'autre du chemin, de jolis paysages, moutons, plaines et forêts

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Aussi, quelques exploitations familiales de tourbe. Rien à voir avec l'extraction extensive traversée à l'ouest de Kilkenny. Ici, le front de tourbe est coupé en briquettes à la bêche puis mis à sécher en dômes aux faux airs de ruches.

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IMGP0637.JPGVient ensuite Pettigoe, seul et dernier village avant le Lough Derg. Petite curiosité, une plaque signale la maison natale de Moya Doherty, dont la troupe Riverdance a, depuis sa prestation à l'Eurovision 1994, essaimé avec le succès que l'on sait puisque Moya est désormais l'une des premières fortunes d'Irlande.

Quelques kilomètres de route forestière permettent d'accéder aux rives du Lough Derg. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, non seulement le purgatoire est toujours debout mais il semble toujours un lieu important de pèlerinage et de retraite, comme en témoignent le parking rempli et le petit embarcadère permettant d'accéder à l’île.

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Malheureusement, le sanctuaire ne se visite pas. Peu propice à la méditation, j'imagine.

Je redescends donc jusqu'à Donegal par le même chemin.

Donegal

18 heures, zut, Magee est fermé. Tant pis pour le tweed. Déception.

IMGP0677.JPGPour la nuit, je pose la tente dans un formidable hostel situé à la sortie de Donegal sur la Killybegs Road. Pour 8 petits euros, je peux m'installer sur un coin de pelouse où je retrouve deux cyclotouristes français de Montpellier. Eux ont pris 4 semaines, ce qui me semble plus raisonnable pour un tour d'Irlande que mes 12 jours ! Ils sont passés par le Connemara (qui ne grimpe en fait pas tant que ça) et un super hostel chauffé à la tourbe à Leenaun.

A retenir... pour une prochaine fois !

IMGP0672.JPGEn soirée, nous nous retrouvons au Reel Inn. Pas vraiment un hasard puisque cela semble être être le seul pub un peu de Donegal. D'ailleurs, ce soir, c'est musique et danse irlandaise !

Et bière, évidemment.

mardi 5 juillet 2011

5 - à vélo en Irlande

Tags : irlande vélo
trip5.jpgAujourd'hui, suite de l'excursion maritime, retour sur la terre ferme et trajet jusqu'à Galway.




Mardi 5 juillet - Inisheer Inishmore

Mauvaise surprise au petit matin puisque le vent a sérieusement secoué la tente et l'un des arceaux a cédé.

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Le bout d'arceau fichu atterrit à la poubelle et est remplacé par un arceau en fibre de verre oublié par un campeur précédant. Quel coup de chance !

Je file ensuite au port pour attraper le prochain bateau pour Inishmore, la plus grande des îles d'Aran. Aucun horaire d'affiché, pas de point de vente... Il faut attendre (sous une petite pluie) et demander à ceux qui passent !

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A 10h50, le bon bateau passe, direction Inismore. Rien à voir avec la vedette d'hier, il s'agit déjà d'un petit ferry. La traversée est aussi à 10 euros et le vélo voyage gratuitement.

IMGP0508.JPGLe bateau passe au large d'Inismaan avant d'arriver sur Inismore.

Le port, en travaux d'agrandissement, accueille plusieurs ferries remplis de touristes et l'on est accueilli dès la descente par une foule de carrioles à chevaux et des distributeurs de flyers (pulls, restos, pubs, B&B etc.). L'île est d'une dimension toute autre qu'Inisheer, pas forcément de la manière la plus plaisante.

Je file sur la route à la recherche d'un resto mais le vent et une petite pluie me m'encouragent pas vraiment à poursuivre ; je remercie Saint Brigitte de m'avoir envoyé cette casquette qui ne me quitte plus. Entre Kilronan et Killeany, un magnifique cimetière de sable, rempli de croix celtiques et de hautes herbes, vaut le détour.

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IMGP0550.JPGJe pense qu'hors saison et avec moins de pluie cette étape aurait pu être bien plus agréable.

Pour l'instant je pense surtout à m'installer dans un pub en attendant d'attraper le prochain ferry pour Galway, qui part à 17 heures.

Inishmore Rossaveal

IMGP0552.JPGMon billet en poche, je monte avec soulagement dans le ferry, bien content à l'idée de pouvoir passer une soirée libre en ville. Mais la traversée me semble bien trop brève pour que nous soyons déjà arrivés à Galway... et pas de ville en vue depuis le port d'arrivée !

Renseignements pris, nous ne somme pas à Galway mais à Rossaveal, au nord de la baie de Galway, à plus de 40 km. Des navettes, vraisemblablement affrétées par la compagnie de ferries, vont bien à Galway mais elles sont toutes remplies et ne disposent pas de soutes. Et de toutes façons, je n'ai pas de billet sur moi puisque j'ai payé la traversée en liquide.

Rossaveal Galway

Il commence à se faire un peu tard pour rouler et je ne vais certainement pas camper sur place, je me dirige donc à contrecœur vers la D336. Petite consolation, le trajet, entre baie de Galway et montagnes du Connemara, promet de belles vues.

La route est toute droite et supporte pas mal de trafic. heureusement, elle est bien large, ne grimpe pas et la vue sur la baie de Galway est plutôt jolie. En plus, le soleil est revenu sans prévenir. Sacrée météo irlandaise !

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IMGP0590.JPGLe trajet se révèle finalement assez agréable et j'arrive à Galway plus tôt que prévu, vers 19h30. Je trouve facilement un camping sympathique à Salthill, à l'entrée de Galway, avec une super vue.

Galway est une petite ville très animée la nuit, avec un centre-ville piétonnier et une flopée de pubs colorés.

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Comme j'ai pas mal traîné en chemin, je vais faire un peu de bus demain. J'en profite donc pour vérifier les horaires de Bus Eireann jusque Donegal.

Le soir au pub, un cidre, pour changer. La journée s'achève avec un petit 70 km.

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samedi 2 juillet 2011

2 - A vélo en Irlande

Tags : irlande vélo
Un itinéraire préliminaire terriblement multimodal en bateau, vélo bus et train depuis la gare maritime de Rosslare jusqu'à Ballyragett (Kilkenny).



2 juillet - Cherbourg Rosslare

A bord du Norman Voyager, un écran permet de visualiser la position du bateau et son itinéraire, qui part du Cotentin, contourne l'Angleterre et pique sur la côte est de l'île d'Irlande.

Le bateau file tranquillement ses 24 nœuds et, une fois le bar fermé et les dernières bières bues, les lumières sont réduites et le pont 5 sombre dans une étrange torpeur.

Le temps est frais en mer et je regrette de ne pas avoir pris mon pull, resté dans l'un des sacoches du vélo. La nuit est un peu longue, un peu comme un voyage en bus.

Au petit matin, les passagers commencent à s'agiter et le restaurant de bord propose un petit-déjeuner qu'il serait déraisonnable de refuser. Le bateau double à ce moment les côtes de la Cornouailles, que l'on perçoit de loin. Il est temps de passer montre et compteur à l'heure d'Irlande (-1h).

Les heures s'étendent et, en fin de matinée, les coursives s'animent : l'Irlande est en vue !

Nous longeons sa côte est pendant deux petites heures quand le ferry entame, à 13 heures, sa manœuvre vers le port de Rosslare.

Rosslare Waterford

A vélo, on peut quitter le ferry sans attendre. Ah ! Il faut faire attention de rouler à gauche, c'est un peu nouveau comme jeu. Après l'interrogatoire à rallonge de la Gardia, direction la gare, que je pense pouvoir trouver sans soucis.

Ce n'est qu'après une demi-heure d'errance que je la trouve : ni gare ni automate ni même d'horaires, il ne s'agit que d'un triste quai en cul-de-sac bien planqué à la sortie du terminal et seule l'assistance d'un employé du fret me permet d'apprendre que le seul train de l'après-midi est parti une heure avant l'arrivée de mon ferry.

Tant pis, direction l'arrêt de bus, où le prochain bus pour Waterford est annoncé à 14h40. Le vélo est fourré sans supplément dans la (large) soute et, à 16 heures, nous arrivons à destination.

Je comprends rapidement pourquoi je n'ai pas pu réserver d'auberge de jeunesse ici : un festival de vieux gréements et un grand soleil ont attiré une foule venu incroyablement nombreuse.

Il faut bien une demi-heure au bus, pour rejoindre le centre, son terminus.

Waterford Kilkenny Ballyragget

Le temps de quelques photos et je décide de fuir rapidement cet endroit surpeuplé et où je n'aurai aucune chance de trouver un hébergement.

A la gare, un train pour Kilkenny est annoncé dans la demi-heure. J'y ai repéré une auberge de jeunesse qui fera un excellent point de départ pour ma balade à vélo.

Le vélo voyage en supplément pour 2,50 euros, mais leurs espaces de rangement demeurent d'un fonctionnement obscur. 

Arrivé à Kilkenny, je me mets à la recherche de mon auberge de jeunesse.

Ma liste, tirée du site de l'association irlandaise des auberges de jeunesse, m'indique qu'elle se situe à 8 km à l'extérieur de la ville, une paille qui me permettra de revenir plus tard profiter de l'animation du samedi soir. Je suis, pour le coup, bien fier d'avoir pensé à l'imprimer.

Après avoir roulé bien le double de la distance et demandé mon chemin aux seules trois personnes croisées dans le no mans land de la campagne kilkennoise, je trouve un panneau indicateur et enfin l'auberge, située dans l'ancien château de Foulksrath... et qui semble à l'abandon depuis des années. Peut-être trop de fantômes ?

Il commence à se faire tard et me promettant d'écrire à mon retour un courrier incendiaire à l'Anoige, je poursuis mon chemin jusqu'à Ballyragget, la ville suivante.

J'y trouve un pub qui propose des chambres à l'étage. Je saisis l'occasion sans hésiter et me retrouve locataire pour la nuit d'une une chambre confortable et accueillante, avec salle de bains et bière à portée immédiate, pour à peine 25 euros.

Le vélo dormira lui aussi au chaud dans la cage d'escalier, avec 37 km au compteur.

Le temps de prendre une douche, et je peux enfin m'autoriser ma première Guinness ; la télé diffuse des courses de greyhounds, me voici pour de bon en Irlande.

vendredi 1 juillet 2011

1 - A vélo en Irlande

Tags : irlande vélo

Voilà deux ans, depuis le trajet de Strasbourg à la Méditerranée, que l'idée de nouvelles vacances à vélo me démangeait.

L'Irlande me tentait également depuis longtemps, les vacances de cette année étaient donc toutes trouvées.

Un tour sur les forums et Wikitravel et une vague trame de voyage se dessine.

Billets de train et de ferry en poche, la tente ficelée sur le porte-bagages, c'est parti, du 1er au 13 juillet.

1er juillet 11h15 - Strasbourg Paris

De Strasbourg à Paris, le trajet se fait en TGV, où la rame de tête propose, sur réservation (prix fixe de 10 € pour l'ensemble du trajet) deux places pour vélo, occupées en temps normal par 4 strapontins. La première bonne surprise du voyage ne se fait pas attendre puisque les fameux strapontins sont occupés par autant de personnes qui ont, elles aussi, réservé. Le vélo voyagera donc tant bien que mal dans le sas d'entrée, la roue avant calée à 90° dans la marche de la porte de sortie.

Mes voyageurs victimes d'overbooking, voyageant depuis Munich, étaient munis de billets allemands. Sans doute un cafouillage de la part de la Deutsche Bahn qui doit sans doute ignorer que ces places sont pour les vélos mais, en l'absence de tout contrôleur, je n'en saurai pas plus sur ce mystère. Je tenterai tout de même de râler auprès de la SNCF, on verra bien ce que ça donnera.

L'heure et demi de correspondance à Paris laisse le temps de rejoindre Saint Lazare depuis la gare de l'est. Le Vélib a manifestement changé la vie du cycliste parisien, et les grands boulevards sont souvent doublés de pistes cyclables séparées de la chaussée et du trottoir. A condition de faire attention aux ouvertures de portières, elles sont assez sures. Là où elles sont absentes, il faut parfois rouler assez vite pour s'intégrer au trafic et, comme toujours en ville, ne pas rouler trop à droite et garder un œil prudent sur ce qui se passe derrière.

15h10 - Paris Cherbourg

Le trajet en train Corail est moins stressant qu'en TGV.

La réservation y est obligatoire mais, me semble t-il, gratuite.

Une voiture sur deux comporte, dans le sas d'entrée, 2 crochets pour y suspendre les cycles.

L'accrochage est un peu physique et il est parfois plus facile de pendre son vélo par la roue arrière, cela évite d'avoir la roue qui se balade mais impose de démonter les sacoches.

Cela demande un peu d'entraînement à terre !

18h09 - Cherbourg

Le port de Cherbourg est bien fléché et un plan sur le parking de la gare permet d'en trouver facilement le chemin (10-15 min de trajet à vélo).

Le départ du ferry à 22h me laisse 4 heures, le temps d'une balade sur le port et d'une bière à l'Epicentre, petite salle de musique alternative située sur les quais.

Ils organisent un festival au printemps ; j'en prends note, ce sera peut-être l'occasion de repasser par cette ville attachante comme savent souvent l'être les villes portuaires.

L'enregistrement au ferry de Celtic Link est prévu une heure avant le départ, où une file de véhicules attend l'ouverture des barrières.

Des motards allemands semblent sincèrement surpris que l'enregistrement ne commence pas à l'heure prévue. Sans doute leur premier passage par la France !

Les vélos voyagent bien à l'abri juste après la porte du ferry, ce qui assure de sortir en premier à l'arrivée.

Leur arrimage est effectué rapidement par le personnel de bord et les vélos peuvent conserver leurs sacoches. Quelle simplicité par rapport à l'avion où les vélos doivent voyager encartonnés !

A  22 heures, depuis le pont 7 du Norman Voyager, celui des fauchés en sièges inclinables, on entend les deux moteurs MAN 9 cylindres de 13000 chevaux se mettre en route.

Pendant les 17 heures de la traversée, leur ronronnement permanent ne nous quittera plus.