Une vis

Quand il n'y a pas de vis à tête fraisée en 8 mm chez Casto, il faut se la faire soi-même, à l'ancienne.

La vis d'origine, TF M8 x 15 mm, issue de la table de tatouage de Laure. La tête fait un peu moins de 16 mm :

Une barre d'acier, récupérée sur une vieille imprimante, fera bien l'affaire. Elle ne fait que 15 mm, mais sinon il faudrait taper dans du beaucoup plus gros. Première étape : dressage de l'extrémité sciée :

Pour simplifier l'usinage, l'outil est directement aligné sur le bon angle. Puis, la pièce est chariotée sur 15 mm ...

...jusqu'au diamètre 8. Le filetage se fait sur le tour, mais à la filière, poussée par le mandrin de perçage, en faisant tourner la poupée mobile à la main. Inutile de fileter à la vis mère et à l'outil sur cette dimension courante :

Une fois la filière bien engagée, le filetage est fini à l'étau. La vis est détachée de la barre à la scie à métaux :

La tête de vis, serrée dans un écrou afin de ne pas abîmer le filetage, est dressée puis polie au tour. La fente de la tête est faite soigneusement à la scie à métaux, lame fine :

Et voilà ! La semaine prochaine, je vous montre où elle va.

Suite et fin du triporteur

Le triporteur est enfin fini !
Il ne reste plus qu'à lui peindre une petite pub pour l'asso sur les flancs de la caisse.


Bilan financier


Apprêt, mastic, peinture : 25 euros
Soudure à l'arc : 3 euros
Gaz pour brasage (O2 et butane) : 35 euros
Poignée de commande SRAM : 30 euros
Petites fournitures SRAM (écrous d'axe 10,5 mm, tiges de commande, en stock chez Morel à Strasbourg) : 13 euros
Selle (un joli modèle de chez City Zen Bike) : 19 euros
Petites fournitures vélo : ampoules, gaines, câbles, chaîne : 17 euros
Feu arrière : 9 euros
Récupération : roue arrière à moyeu SRAM S7, roues de fauteuil roulant, caisse, bois, ferraille, vernis, cadre de vélo, dynamos, phares (merci Stéphane !).

Soit 149 euros pour une réalisation soignée, une bonne affaire à comparer aux 1200 à 3200 euros habituellement facturés pour ce type de véhicule.

Bilan cycliste

Le triporteur est amusant mais lourd, ça ne se conduit pas très bien. Un vélo avec une remorque semble plus polyvalent.
Le choix du moyeu SRAM S7 s'est surtout fait en raison de sa disponibilité ; la doc du constructeur le déconseille pour les vélos utilitaires, sans toutefois préciser si cette consigne est due à la limite de charge statique de l'axe (pas beaucoup plus élevée sur un tri que sur un vélo ordinaire), au couple admissible (plus problématique dans ce cas, on force sur les petites vitesses) ou à une simple décharge de responsabilité du fabricant.
On verra bien à l'usage !

Bilan technique

90 heures de travail estimées, réparties sur 2 mois. Au tarif horaire, on arrive effectivement facilement à 3000 euros de main d'œuvre.

Enfin, s'il ne fallait retenir qu'une seule source d'information pour l'autoconstruction des triporteurs et vélos utilitaires : le cahier n°5 de la série Einfälle Statt Abfälle par Christian Kuhtz (5 euros à peine), dont je vous recommande chaudement la lecture !

Montage du triporteur

Après séchage de la peinture, le triporteur peut être monté. A ce stade, manquent : freins, porte-bagages, garde-boue et feu arrière et, luxe ultime, une selle neuve (denrée rare en récupération).

Les deux mois de travail prennent enfin forme, ça fait plaisir.



Peinture du cadre

Les quelques bosses issues du cintrage sont lissées au mastic de carrossier, puis le cadre est soigneusement poncé puis dégraissé à l'alcool avant peinture (2 couches de primaire antirouille, deux couches de finition).

L'avant du cadre, qui sert au maintien, sera peint après séchage de l'arrière.

ier puis le cadre soigneusement poncé. Deux couches de primaire antirouille, deux couches de peinture noire, l'avant du cadre, dissimulé sous la caisse, sera peint après séchage de l'arrière.
(Sur la dernière photo, montage du pédalier et du carter de chaîne).

Triporteur, démontage et mise en peinture

Détail du haubannage du pivot de direction, de l'emplacement des deux dynamos et de la barre de frein :

Démontage et peinture de la caisse :

Première sortie

Montage à blanc, premiers kilomètres, la conduite est... disons... spéciale mais ça avance.

Cette semaine, on redémonte et on peint tout en noir.

Triporteur, suite

Soudure de la colonne de direction et premier montage !

Détail de la colonne de direction et de sa plaque support, soudés à l'arc. Un angle de 5° vers l'avant est nécessaire pour que la partie arrière du cadre se penche vers l'intérieur des virages :

Triporteur, suite

Poursuite des travaux de brasage sur le cadre avec la pose d'entretoises et la prolongation des deux tubes inférieurs jusqu'à leur longueur définitive :

Triporteur, suite

Pose des panneaux en bois de la caisse, peinture du couvercle, fixation des axes de roues avant, pose d'un nouvel anneau pour le loquet de fermeture :

Un triporteur, suite

Ça avance, avec la modification du cadre arrière. Ce dimanche, c'est découpe du bois et suite des soudures.

Positionnement, à l'aide de cales, du tube inférieur avant brasage (laborieux) sur le boitier de pédalier :

Peinture du couvercle, découpe, fond dur et vernis du bois, et un dessin d'ensemble de la liaison qui reste à faire. Assez pour aujourd'hui.

- page 6 de 35 -