Recherche

Votre recherche de irlande a donné 12 résultats.

2 - A vélo en Irlande

Tags : irlande vélo
Un itinéraire préliminaire terriblement multimodal en bateau, vélo bus et train depuis la gare maritime de Rosslare jusqu'à Ballyragett (Kilkenny).



2 juillet - Cherbourg Rosslare

A bord du Norman Voyager, un écran permet de visualiser la position du bateau et son itinéraire, qui part du Cotentin, contourne l'Angleterre et pique sur la côte est de l'île d'Irlande.

Le bateau file tranquillement ses 24 nœuds et, une fois le bar fermé et les dernières bières bues, les lumières sont réduites et le pont 5 sombre dans une étrange torpeur.

Le temps est frais en mer et je regrette de ne pas avoir pris mon pull, resté dans l'un des sacoches du vélo. La nuit est un peu longue, un peu comme un voyage en bus.

Au petit matin, les passagers commencent à s'agiter et le restaurant de bord propose un petit-déjeuner qu'il serait déraisonnable de refuser. Le bateau double à ce moment les côtes de la Cornouailles, que l'on perçoit de loin. Il est temps de passer montre et compteur à l'heure d'Irlande (-1h).

Les heures s'étendent et, en fin de matinée, les coursives s'animent : l'Irlande est en vue !

Nous longeons sa côte est pendant deux petites heures quand le ferry entame, à 13 heures, sa manœuvre vers le port de Rosslare.

Rosslare Waterford

A vélo, on peut quitter le ferry sans attendre. Ah ! Il faut faire attention de rouler à gauche, c'est un peu nouveau comme jeu. Après l'interrogatoire à rallonge de la Gardia, direction la gare, que je pense pouvoir trouver sans soucis.

Ce n'est qu'après une demi-heure d'errance que je la trouve : ni gare ni automate ni même d'horaires, il ne s'agit que d'un triste quai en cul-de-sac bien planqué à la sortie du terminal et seule l'assistance d'un employé du fret me permet d'apprendre que le seul train de l'après-midi est parti une heure avant l'arrivée de mon ferry.

Tant pis, direction l'arrêt de bus, où le prochain bus pour Waterford est annoncé à 14h40. Le vélo est fourré sans supplément dans la (large) soute et, à 16 heures, nous arrivons à destination.

Je comprends rapidement pourquoi je n'ai pas pu réserver d'auberge de jeunesse ici : un festival de vieux gréements et un grand soleil ont attiré une foule venu incroyablement nombreuse.

Il faut bien une demi-heure au bus, pour rejoindre le centre, son terminus.

Waterford Kilkenny Ballyragget

Le temps de quelques photos et je décide de fuir rapidement cet endroit surpeuplé et où je n'aurai aucune chance de trouver un hébergement.

A la gare, un train pour Kilkenny est annoncé dans la demi-heure. J'y ai repéré une auberge de jeunesse qui fera un excellent point de départ pour ma balade à vélo.

Le vélo voyage en supplément pour 2,50 euros, mais leurs espaces de rangement demeurent d'un fonctionnement obscur. 

Arrivé à Kilkenny, je me mets à la recherche de mon auberge de jeunesse.

Ma liste, tirée du site de l'association irlandaise des auberges de jeunesse, m'indique qu'elle se situe à 8 km à l'extérieur de la ville, une paille qui me permettra de revenir plus tard profiter de l'animation du samedi soir. Je suis, pour le coup, bien fier d'avoir pensé à l'imprimer.

Après avoir roulé bien le double de la distance et demandé mon chemin aux seules trois personnes croisées dans le no mans land de la campagne kilkennoise, je trouve un panneau indicateur et enfin l'auberge, située dans l'ancien château de Foulksrath... et qui semble à l'abandon depuis des années. Peut-être trop de fantômes ?

Il commence à se faire tard et me promettant d'écrire à mon retour un courrier incendiaire à l'Anoige, je poursuis mon chemin jusqu'à Ballyragget, la ville suivante.

J'y trouve un pub qui propose des chambres à l'étage. Je saisis l'occasion sans hésiter et me retrouve locataire pour la nuit d'une une chambre confortable et accueillante, avec salle de bains et bière à portée immédiate, pour à peine 25 euros.

Le vélo dormira lui aussi au chaud dans la cage d'escalier, avec 37 km au compteur.

Le temps de prendre une douche, et je peux enfin m'autoriser ma première Guinness ; la télé diffuse des courses de greyhounds, me voici pour de bon en Irlande.

1 - A vélo en Irlande

Tags : irlande vélo

Voilà deux ans, depuis le trajet de Strasbourg à la Méditerranée, que l'idée de nouvelles vacances à vélo me démangeait.

L'Irlande me tentait également depuis longtemps, les vacances de cette année étaient donc toutes trouvées.

Un tour sur les forums et Wikitravel et une vague trame de voyage se dessine.

Billets de train et de ferry en poche, la tente ficelée sur le porte-bagages, c'est parti, du 1er au 13 juillet.

1er juillet 11h15 - Strasbourg Paris

De Strasbourg à Paris, le trajet se fait en TGV, où la rame de tête propose, sur réservation (prix fixe de 10 € pour l'ensemble du trajet) deux places pour vélo, occupées en temps normal par 4 strapontins. La première bonne surprise du voyage ne se fait pas attendre puisque les fameux strapontins sont occupés par autant de personnes qui ont, elles aussi, réservé. Le vélo voyagera donc tant bien que mal dans le sas d'entrée, la roue avant calée à 90° dans la marche de la porte de sortie.

Mes voyageurs victimes d'overbooking, voyageant depuis Munich, étaient munis de billets allemands. Sans doute un cafouillage de la part de la Deutsche Bahn qui doit sans doute ignorer que ces places sont pour les vélos mais, en l'absence de tout contrôleur, je n'en saurai pas plus sur ce mystère. Je tenterai tout de même de râler auprès de la SNCF, on verra bien ce que ça donnera.

L'heure et demi de correspondance à Paris laisse le temps de rejoindre Saint Lazare depuis la gare de l'est. Le Vélib a manifestement changé la vie du cycliste parisien, et les grands boulevards sont souvent doublés de pistes cyclables séparées de la chaussée et du trottoir. A condition de faire attention aux ouvertures de portières, elles sont assez sures. Là où elles sont absentes, il faut parfois rouler assez vite pour s'intégrer au trafic et, comme toujours en ville, ne pas rouler trop à droite et garder un œil prudent sur ce qui se passe derrière.

15h10 - Paris Cherbourg

Le trajet en train Corail est moins stressant qu'en TGV.

La réservation y est obligatoire mais, me semble t-il, gratuite.

Une voiture sur deux comporte, dans le sas d'entrée, 2 crochets pour y suspendre les cycles.

L'accrochage est un peu physique et il est parfois plus facile de pendre son vélo par la roue arrière, cela évite d'avoir la roue qui se balade mais impose de démonter les sacoches.

Cela demande un peu d'entraînement à terre !

18h09 - Cherbourg

Le port de Cherbourg est bien fléché et un plan sur le parking de la gare permet d'en trouver facilement le chemin (10-15 min de trajet à vélo).

Le départ du ferry à 22h me laisse 4 heures, le temps d'une balade sur le port et d'une bière à l'Epicentre, petite salle de musique alternative située sur les quais.

Ils organisent un festival au printemps ; j'en prends note, ce sera peut-être l'occasion de repasser par cette ville attachante comme savent souvent l'être les villes portuaires.

L'enregistrement au ferry de Celtic Link est prévu une heure avant le départ, où une file de véhicules attend l'ouverture des barrières.

Des motards allemands semblent sincèrement surpris que l'enregistrement ne commence pas à l'heure prévue. Sans doute leur premier passage par la France !

Les vélos voyagent bien à l'abri juste après la porte du ferry, ce qui assure de sortir en premier à l'arrivée.

Leur arrimage est effectué rapidement par le personnel de bord et les vélos peuvent conserver leurs sacoches. Quelle simplicité par rapport à l'avion où les vélos doivent voyager encartonnés !

A  22 heures, depuis le pont 7 du Norman Voyager, celui des fauchés en sièges inclinables, on entend les deux moteurs MAN 9 cylindres de 13000 chevaux se mettre en route.

Pendant les 17 heures de la traversée, leur ronronnement permanent ne nous quittera plus.

page 2 de 2 -